RAPPORT GARDECHE 2d SEMESTRE 2021
Grotte de Barjac Réseau B. Magos
Jusqu'à novembre, assez peu de prospections et de départs intéressants. C'est néanmoins plus de cinquante séances sur le terrain en surface et sous terre.
ANB11. Cinq séances fin juin début juillet dans cet aven que j'avais laissé équipé depuis janvier. Descente sur la C32 jusqu'au palier où j'installe une C20 pour descendre dans la faille étroite jusqu'à la première étroiture verticale que j'élargis facilement au perfo (plancher pourri par moonmilk).
La première étroiture verticale.
Je descends ensuite sur la seconde que je dois aussi élargir aux pailles (roche en place). Compte tenu qu'on avait senti précédemment la présence d'un peu de CO2,, j'ai tiré une ligne de 80m! depuis l'entrée par sécurité. Devant chaque fois remonter, j'installe deux pailles, allumage avec fil de cuivre. Sur ces cinq séances, je ne vais faire que monter et redescendre pour vérification et changement de ligne ou de pailles car chaque fois c'est un raté! Ce n'est qu'après avoir remplacé la ligne de 80m et les pailles par des pailles avec filament en paille de fer que j'arriverai à déclencher celles ci. Je passe enfin cette seconde étroiture et descends au fond de la faille.
La seconde étroiture verticale.
En bas, dans sa partie la plus large, le méandre avance sur moins de dix mètres. Dans l'autre sens, il est impénétrable et le courant d'air semble y venir. A revoir. J'y retourne fin novembre pour agrandir une étroiture au palier, mais n'y ferai qu'un aller et retour éclair: trop de CO2.
Baume Salène. Le 26 août, avec Jan et René, nous allons faire un tour dans les grandes salles du fond de cette baume qui est une perte de la Cèze. Malgré la saison avancée (après le 15 août, la Cèze retrouve son régime) les voûtes mouillantes sont encore praticables car la Cèze est encore en régime d'été: quasiment à sec.
Le porche d'entrée avec une grande laisse d'eau devant.
30m après le porche: la Cèze à sec.
Une voûte mouillante facile.
La dernière voûte mouillante profonde avant le siphon et les grandes salles.
(Petit passage très bas noir au centre de la photo).
Belle sortie pour Jan et René qui n'avaient pas encore visité ces salles.
Depuis quelques années, le niveau de la Cèze étant bas en été, la fréquentation est plus forte. Je m'attendais au pire quant aux dégradations. Certes compte tenu qu'il y a pas mal de parties grasses dues à l'énorme éboulis, on voit de nombreuses traces d'argile sur des stalagmites ou petits massifs où il n'y a pourtant pas lieu de s'appuyer. Mais dans l'ensemble (effet de grand volume ?), la cavité reste encore protégée par ses défenses naturelles, finalement bien plus efficace que des portes métalliques. En bout des grandes salles le taux de CO2 est élevé.
Quatre photos qu'on aimerait ne pas voir:
Ici plusieurs spéléos avec des bottes pourries ont souillé ce plancher calcité pour aller au fond où il n'y a rien. Des bottes cela s'enlève !Deux petits massifs où les spéléos se frottent .....
Mais pourquoi mettre ses mains sales là haut ? Peut être que cela porte bonheur !😡
Heureusement tout n'est pas à portée de mains! Ou peu visible.
Un bon bain à la sortie histoire de se mouiller un peu plus.
Aven du "Corneil Saccagé". Après une visite en octobre, force est de constater qu'après les destructions commises par un club qui n'est pas de la région, la cavité est désormais en voie de dégradation évidente et rejoindra les nombreuses du secteur gorges de la Cèze et plateau de Méjannes. Bien triste image de la spéléo. Il faudrait être malhonnête pour ne pas l'admettre. Dans cette cavité où avec Daniel, on avait fait une superbe première, je n'avais plus envie d'y retourner en en sortant.
Trou Souffleur. Jusqu'en septembre, on y a consacré pas mal de séances avec des pailles courtes pour avancer. Hélas, le type d'agglomérat de blocs fortement calcités (voir photos ci dessous) se prête mal à la désobstruction douce aux pailles.
Il faut y multiplier les trous de forage avant de trouver la pierre suffisamment longue pour une paille. Dans ces conditions, avancer sous effondrement et trémie calcités, relève du travail de pénitent, d'autant que la suite peut être à plusieurs endroits car le courant d'air lui, peut se faufiler partout. Saturant dans ce trou, j'ai levé le pied pour quelques temps.
L'occasion pour reprendre mes prospections en extérieur et plus précisément à la recherche d'un trou qu'un ancien spéléo m'avait indiqué il y a vingt ans. J'y avais déjà consacré 25 séances jusqu'en 2014, sans résultat. Pourtant la zone ne fait qu'un peu plus de quatre hectares, mais elle est très pentue, très dense tant en végétation qu'en phénomènes karstiques (lapiaz et décollements de très gros blocs). Avec obstination, je retrace les deux sentes horizontales et les six sentes verticales qui se sont refermées en sept ans. Grace à ce quadrillage, la zone pourra être explorée avec méthode. Ci dessous deux photos caractéristiques où les rochers sont à découvert. Entre ceux ci, il faut vérifier chaque creux ! L'espoir fait vivre.
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Grotte de Barjac. Concernant celle ci, de nombreuses séances y sont consacrées pour affiner et améliorer la topo avec plus de détails, accroître le catalogue photos et poursuivre certains développements avec entre autres: une nouvelle salle: celle du "Gour Rose"
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Pour continuer le panorama photos du concrétionnement et au vu de la profusion de disques voici une petite sélection variée, tirée du réseau.
Disques sur colonnes penchées
Disque sur grandes colonnes massives
Disques drapés contre paroi.
Au centre mini disque posé à 90° sur le grand. Grand disque au sol derrière un gour.
Disque chapeau de stalagmite massive. Disque guéridon.
Colonne à disque.
Colonnette à disques.
Disques multiples sur massif. Disque couvercle sur stalagmite massive.
Disque élancé.
Disque support de colonnette.
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Autre façon de découvrir la cavité, c'est de suivre les cheminements. Certes la Go Pro serait l'idéal, mais à défaut, des photos rapides prises au cours des déplacements donnent une vision plus proche de la réalité. Au travers de celles ci, il n'est pas cherché à montrer des concrétionnements superbes, mais de simples instantanés tout en marchant. C'est l'occasion de se rendre compte de la qualité de la cavité, de sa fragilité et de la nécessité des protections qu'elle nécessite.
Les cheminements sont pris à partir d'un carrefour de la grotte dans trois directions.
Ce n'est évidemment pas en une dizaine de photos par direction que l'on peut couvrir des centaines de mètres. Même avec des dizaines, on ne verrait jamais tout. La preuve en rédigeant cet article je viens de découvrir une beauté.
Du carrefour en direction du"Gour bleu".
Après avoir quitté le carrefour et parcouru une trentaine de mètres sur des gours temporaires, on arrive aux Trois Canyons d'Excentriques. Celui ci (celui de gauche), au sol calcité, n'est pas parcouru. Le cheminement est à droite de la photo (non visible) dans le canyon central sur un sol couvert de grattons.
Après une étroiture entre mini colonnettes avec aiguilles, on passe le couloir qui jouxte le "Disque Elancé" (4ème photo ci dessus), un couloir à gauche au niveau du Pain de Sucre revient en arrière. Ici aussi le sol est calcité avec un écoulement plus sombre au centre avec plaques de calcite flottante. Très grosse jarre massive à gauche.
Prolongement du couloir avec l'écoulement. Au fond le couloir descend sur un gour avec ile et boules au centre, rongées par le moonmilk. Autre grosse jarre au fond central.
Retour au couloir, celui ci se rétrécit et l'on passe contre la paroi droite en frôlant les colonnette du Petit Armand. Le sol est toujours calcité.
Après avoir enjambé un petit gour blanc temporaire, on arrive au grand couloir des "Disco Colonnes". La première moitié est chaotique: gros effondrements de plafond recouverts de choux fleurs et concrétions. La seconde moitié retrouve son aspect densément concrétionné et son sol calcité.
Le couloir descend alors (zone sombre centre gauche). Avant à droite, regard au dessus d'un gour sur le parterre des "Soldats de Xian" (zone sombre droite). En bas, un nouveau gour rongé par le moonmilk que l'on contourne courbé sous une rangée de grands sabres.
Au bout, on laisse le gour miroir à gauche et on monte vers le couloir au "Dôme d'Aragonite". Deux couloirs parallèles y mènent, celui de gauche plus large a moins de risques (quoique!) et offre au regard une suite de plafonds exceptionnels
Le cheminement dans ce couloir se fait en choisissant les endroits où glisser les pieds entre les stalagmites blanches et en évitant de poser les mains sur celles ci. Dès lors que notre tenue est propre, qu'on n'utilise pas de bottes noires caoutchouc et qu'on ne fait pas de visites incessantes, il n'y a quasiment pas de traces.
On laisse ensuite le Dôme sur la droite et on descend le ressaut dans une courte zone effondrée et couverte de choux fleurs, mais au sol toujours propre. La galerie fait cul de sac sur un gros monocristal et bifurque à gauche presque sur elle même. La galerie est alors très basse: quatre pattes sur sol calcité orange.
Elle se redresse ensuite et devient une zone effondrée jusqu'après le "Gour Bleu". Dans la première partie, on monte et on descend entre les stalagmites où là aussi il faut choisir les endroits où glisser les pieds entre elles. La partie gauche de ce passage est bourrée de colonnettes, stalagmites couvertes de choux fleurs et cristaux. On n' y passe pas évidemment!
Dans la seconde partie face au "Gour Bleu", la galerie est constituée d'un long effondrement assez plat, relativement récent et peu concrétionné.
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Retour au carrefour et cheminement vers la zone du "Trésor".
Au carrefour, on monte le ressaut dans une courte zone de petits blocs calcités et concrétionnés avec l' "Oeuf Fabergé", puis on redescend dans la galerie au sol calcité. Ce sol se poursuit sur toute la longueur de la galerie, au delà du "Trésor". Seul les dix derniers mètres du petit couloir terminal sont argileux. C'est un des cinq endroits argileux de la cavité qui se trouvent toujours en bout de couloirs. De ce fait on y va rarement ou plus du tout, ce qui évite de salir.
On arrive au "Gour Miko" (niveau bas) après avoir laissé côté gauche un long ensemble fortement concrétionné de fines stalactites, excentriques, doigts, sapins et choux fleurs où l'on ne s'aventure pas.
Un peu plus loin le couloir commence à s'élargir au niveau de cette alcove délimitée de part et d'autre par de gros et hauts piliers comme ceux-ci.
On arrive alors au "Gour des Jumeaux" ( à sec sur cette photo). Ici le couloir commence à prendre toute sa largeur, bien qu'après le fort concrétionnement en massifs va le scinder. A ce niveau, le couloir est pentu de la paroi droite vers le gour à gauche.
Le sol est bien sûr toujours calcité, mais de nombreuses plaques de guano parsèment le sol ainsi que des débris de fistuleuses et fines stalactites soudés au sol. La suite du cheminement est à gauche (kit vert) après avoir enjambé les plaques de guano.
Ici, photo de la partie droite de ce passage en léger retour, avec l'arrivée du cheminement à droite (zone sombre).
Après avoir emprunté le passage plus étroit à gauche on débouche sur la forte descente qui mène à la délicate étroiture du "Gour des Balustres" qui se développe sous le cheminement.
On contourne sans descendre et l'on passe les hautes colonnes qui ceinturent cette descente.
Désormais, la galerie prend toute sa largeur. Elle surplombe la salle ou plus exactement la galerie du "Trésor", mais qui en fait ne forment qu'une très large galerie. Colonnes, massifs, méduses, pluies de fistuleuses, draperies, coulées, disques parsèment à profusion cette zone.
On quitte alors la partie haute de la galerie pour descendre à droite vers la partie basse du "Trésor"
La descente nous dépose face au "Gour duTrésor" avec ses grandes coupelles, ses triangles malheureusement tachés par un dépôt de guano, puis en continuant le cheminement vers la droite ses gours à cristaux. (Pour des photos de "Pro" pour ce genre de salles, voir celles de Serge Caillault dans la revue SpéléoMag et dans le livre "Un monde intérieur" consacré à la grotte), ou sur le site: "grottedebarjac.wixsite.com"
En continuant vers la droite et en évitant quelques longues fistuleuses mal placées, une forte pente nous mène au gour des très longues massues avec un sol toujours parfaitement cristallisé.
Enfin on arrive au bout de cette galerie dans une veritable géode d'excentriques et sa magnifique Madone tout en finesse (ici à gauche). Au fond une série de gours avec grands bords et petites massues jaunes suspendues.
Pour la petite histoire, on est passé souvent à cet endroit et nous n'avions jamais remarqué cette figure de Madone. Il a fallu mettre cette photo aujourd'hui sur le blog pour la remarquer et s'émerveiller. Cela ne fait que confirmer ce que je dis toujours, à savoir que je me régale encore plus à regarder les photos et découvrir tout ce que je ne vois lors de nos visites sous terre.
Gros plan agrandi de la Madone. Il y aura lieu de la reprendre en glissant un fond derrière.
Demi tour vers le Trésor. Au fond un étroit couloir avec un délicat passage de 40cm entre une colonnette et une fistuleuse qui descend jusqu'au sol, mène au "Gour Immaculé" et à la "Tenaille"
Dans ce petit couloir, tout est cristallisé avec des quantités d'excentriques. Ici descente vers le gour avant la remontée sur l'étroiture menant à la "Tenaille" et à la fin de la galerie.
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Retour au carrefour. Direction le sud-est, on passe au dessus du puits et l'on remonte vers le passage bas des draperies.
Dans cette zone et jusqu'à la "Salle des Bassins", le plafond est bas. Ici, côté gauche commencent les draperies.
Le passage est délicat car le plafond est bas. A cet endroit, il nous faut glisser la pied gauche dans le creux au centre, puis s'allonger au dessus de la première stalactite haute centrale pour se glisser vers le fond sans trop élever le corps au risque d'accrocher des draperies.
Allongé au fond et au dessus des stalagmites blanches, il nous faut se glisser la tête la première un mètre plus bas pour rattraper le sol sans basculer en avant car peu de prises !
On laisse alors à droite ce beau gour sec et le puits qui mène à la "Salle basse des Perles".
On continue la galerie qui se rétrécit et s'abaisse au niveau de l' "Aquagym" où dès qu'il y a un peu d'eau vous êtes assurés d'être trempé.
On débouche alors sur la "Salle des Bassins", point de départ de la large galerie. Au fond (centre de cette photo) est la salle des paillettes où il y a pas mal de perles formées à partir d'un petit ruisselet ayant déposé du fin gravier à l'origine de ces perles.
On traverse les gours (pas d'autre possibilité), courbé et étiré, puis on s'allonge quasiment dans le passage étroit entre colonnettes au dessus de l'eau de l' "Aquapattes", histoire de se mouiller à nouveau.
On débouche alors dans la "Salle du Bilboquet". Le sol est toujours bien entendu entièrement calcité avec de nombreux gours.
Draperies, stalactites, fistuleuses garnissent le plafond.
On quitte la salle en enjambant le "Gour Piège" (eau profonde quasi invisible) et on descend de quelques mètres dans le "Défilé" au sol plat couvert de gours et parsemé de hautes colonnes.
Au bout du "Défilé", à droite, on pénètre dans le couloir bas au sol parsemé de choux fleurs et menant à la galerie parallèle avec d'un côté la "Galerie du Taureau" et de l'autre: le "Gour des Baguettes"
A droite en entrant vers le "Taureau" il faut choisir où mettre intelligemment les pieds entre les sapins pour progresser. La galerie se poursuit en descendant au dessus des gours
Les parois du côté gauche sont, entre autres, le royaume des excentriques, le côté droit: les grandes draperies.
A gauche en entrant la partie gauche a le sol calcité lisse avec grands gours ("Gour des Massues Enrobées" et "Gour des Profiteroles". Le sol de la partie droite est lui par contre couvert de sapins qui posent un sérieux problème pour accéder au gour des "Baguettes" oranges.
Le fond de la galerie s'élève avec sa forêt de sapins parsemée de gours qu'il faut là aussi traverser avec extrême prudence pour accéder au bout de la galerie au sol argileux et terreux, où l'on ne va plus pour ne pas salir.
Retour au bout du "Défilé".
On entre alors dans la partie "Salle du Cactus" et des "Iles Flottantes". Le passage le moins à risques est au centre (sous la pointe de la zone sombre) où l'on passe de côté entre les concrétions.
En plafond et paroi: longues draperies et grosse méduse. En dessous (non visible) la "Pomme de Pin".
A notre gauche, toute la galerie est garnie de grandes colonnes massives ou non, mais aussi de zones de sapins et choux fleurs.
En bout de galerie, avant qu'elle ne se resserre par le concrétionnement , le "Cactus" et vue plongeante vers le long "Gour des Iles Flottantes".
A la sortie de cette galerie après un passage étroit en équilibre au dessus d'un petit gour et entre des concrétions gênantes, on accède à l'entrée de la salle des blocs qui mène aux salles "Jaunes" et "Rose" ainsi qu'à l' "Arum".
La partie gauche de la "Salle des Blocs" se caractérise comme son nom l'indique, par d'énormes blocs décollés du plafond. Pratiquement peu concrétionné au début, ils se couvrent de stalagmites et colonnettes en avançant.
Par contre, toute la partie droite de la galerie est très densément concrétionnée. Stalagmites et colonnes au début.
Puis, long parterre montant de sapins que l'on évite par la gauche en se faufilant entre les stalagmites et colonnettes.
Ensuite, la descente vers le passage bas, dans le gour avec massue, donnant accès aux "Salles Jaunes"
Retour à l'entrée et suite de la galerie vers la "Salle des Sapins Décorés".
La "salle des Blocs" n'est séparé de la suite que par un grand effondrement concrétionné sur toute la largeur de la galerie qui nous oblige à monter celui-ci jusqu'au plafond pour redescendre ensuite vers les "Sapins Décorés" et rejoindre le sol de la galerie. Ici sur la photo de gauche dans la montée: le sol lisse côté "Blocs", sur celle de droite dans la descente: déjà la profusion de sapins vers cette salle.
Le bas de la descente vers la suite de la galerie avec au fond les gours "Illuminé " et du "Palais Idéal".
Vers la paroi gauche de la descente: une zone toujours très concrétionnée mais surtout avec des coulées très blanches telles des couloirs d'avalanche de neige. Entre cette zone et le cheminement forte densité de sapins et de stalagmites avec choux fleurs et en conséquence difficile d'accès.
En bas de la descente, nous arrivons dans la plus grande largeur de la galerie ou "Salle des Cristaux".
Devant nous de gauche à droite s'étale un champ de sapins et de choux fleurs ininterrompu. Où passer ? ? ?
Partout où le regard se pose, ce ne sont que des cristaux et de l'autre côté on aperçoit le "Gour des Lumières" comme inaccessible. La seule possibilité, contre la paroi droite quelques petits espaces décimétriques lisses et calcités, permettent en faisant quelques grands écarts de poursuivre la visite sans dégradation, tout en ayant au préalable évité une petite bande d'argile traître juste avant.
Après ce passage délicat, regard en arrière au dessus d'un des gours. La prudence au milieu des sapins y est toujours de rigueur.
La galerie monte en se resserrant avant de s'élargir à nouveau. Parois aux couleurs superbes.
La galerie redescend vers cette salle dite des "Choux fleurs". (Photo prise en retour vers le massif central). A gauche de celui ci l'espace vers la paroi gauche est lui aussi très concrétionné avec de superbes zones de sapins. A droite montée dans les sapins et entre les stalagmites vers un couloir avec gours et cristaux de gours, superbes.
On continue la galerie sur un sol toujours calcité avec gours, le côté vers la paroi gauche n'est qu'un parterre de sapins. en avançant ce côté présente des éboulements avec des petites plaques d'argile qu'il nous faut éliminer pour ne pas les ramasser sous les pieds
Nous arrivons alors au début du couloir des "Gours Oranges".
A l'entrée, sur la même ligne des éboulements, des chutes logiques de grosses concrétions.
Sur la gauche (non visible), dans une zone basse d'accès peu aisé: très beau gour cristallisé.
A droite d'un des "Gours Oranges", passage bas sur gour donnant dans un petit couloir annexe concrétionné.
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Ce survol rapide des cheminements montre leurs fragilités. L'attention doit être permanente, même quand on est censé connaître la cavité.
Plus on entre dans le détail, plus on se rend compte que sa fragilité est encore plus grande et plus complexe.
Et ce n'est évidemment pas en une seule visite qu'on peut croire tout connaître et tout résoudre.
Comme le dit très bien Carole Fritz (Directrice scientifique de l'équipe scientifique de recherche dans la grotte Chauvet) : "Quand on regarde la grotte (Chauvet) à l'oeil nu, on ne voit rien". Il en va de même pour la grotte de Barjac (dans un autre registre). Ce sont les photos qui nous ouvrent les yeux.
Découvreurs de la grotte, nous avons désormais des devoirs envers elle.
Ce serait pur égoïsme de dire: " je l'ai vu, maintenant basta !" et la laisser livrée en pâture.
Notre souci est de la conserver pour tous, spéléos ou non, car elle appartient à tous.
Nos remerciements vont à tous ceux, respectueux de la Nature, qui l'ont compris et nous aident dans ce sens.
Le Gardèchti.