mercredi 10 décembre 2014

Rapport Gardèche Eté 2014 (2ème partie)
Mi juillet Mi novembre.

Après mon opération de la main, retour dans le Gard mi juillet.

Vendredi 18.  Bartasse sur le secteur de Vambelle à  Rivières. Arrivé en haut du massif, un groupe d'une vingtaine de buses tourne au dessus de moi. Etrange un tel nombre. La réponse m'est donnée quelques minutes après, en tombant sur une aire récemment dégagée dans le bois de 300m2  environ, et que j'avais repéré de très loin (visible de chez moi à plus de deux kilomètres). Il s'agit en fait d'une aire de nourrissage des rapaces: des boyaux sont étalés devant une caméra de surveillance forestière pour un suivi des oiseaux.

Mercredi 23.  Bartasse du côté de l'aven Maurice. Je trouve un boyau sans intérêt à priori. Puis sur une zône de grands lapiaz, je descend dans un couloir de vingt mètres de long environ sur trois de profondeur. Deux gros blocs ( plus de cent kilos à gauche et le double à droite ) sont en équilibre sur le bord au seul endroit où l'on peut descendre en oppo. Je les teste, cela semble tenir. Malgré mes craintes. je descend et visite le couloir à la recherche d'un éventuel départ exploitable, puis remonte. A la sortie, une main sur chaque bloc, je fais un dernier rétablissement et le petit bloc part! Il me cogne le côté extérieur du pied gauche, heureusement au moment où mes pieds étaient dans le vide. Je ne demande pas mon reste et file vers la voiture tant que je peux marcher. Finalement cela à l'air d'aller malgré le choc

Jeudi 24. Après midi. Malgré l'incident d'hier mon pied n'est pas trop douloureux dans le mesure où je mets des chaussure très basses. Désormais et pour plusieurs mois, mes légers mocassins de ville feront l'affaire par obligation,  pour bartasser et pénétrer dans les petits trous.
Je me décide finalement à retourner au boyau vu hier au cas où, l'agrandir et voir derrière. Comme je le pensais, ce n'est qu'une courte galerie de surface typique de lapiaz.
Galerie du 23/7.
Au retour, sur la route de St André de Cruzières vers Courry, je m'arrête en espérant retrouver un petit dolmen proche de la route. A défaut, je trouve un mini trou sans garantie de suite, car il semble partir à l'horizontale.

Dimanche 27.  Après midi. Avec Jean Bernard et Philippe je les amène à l'aven Maurice que JB ne retrouvait plus, j' en profite pour leur montrer le petit trou (Trou de la Harpe) vu jeudi. JB y fera une paire de séances et laissera tomber.

Dimanche 3 août.  Après midi, bartasse sur le secteur des Abrits aux Divols. Vu un trou et un départ.

Mardi 5.  J'amène JB voir ceux ci. Le second, dans une zone d'imposants et superbes blocs, dont au sol un enterré en forme de silure
Le Silure. 
Couloir du"chêne-ventouse" menant au puits.
On agrandit un passage dans les blocs, certains peu rassurants, je passe et descend en oppo un puits vertical étroit sur sept mètres environ. Les parois sont parsemées de lames coupantes, pratiques pour descendre, mais dangereuses si on glisse. Au fond, petit replat et le puits continue incliné et impraticable sur environ cinq mètres. Je n'ai malheureusement pas senti de courant d'air. Ce serai à revoir par grand froid, bien que je ne vois pas comment on pourrait travailler au fond de ce puits exigu. 
Le puits.
A la sortie du couloir (photo ci dessus), ce chêne faisant corps avec la paroi. Son tronc comme une ventouse s'est étalé sur le calcaire.
Le tronc du "chêne-ventouse".

Vendredi 15. Fin d'après midi. Direction les Abrits aux Divols. Je voudrai retrouver un départ en forme de galerie voûtée que j'avais vu en 1997 à l'époque de l'aven du Biaffrais. Cela fait plusieurs fois que je le recherche en vain. Aujourd'hui sera le bon. Dans mon esprit, je voyais la galerie un peu plus longue. Je reviendrai demain.
Début de la "galerie de la Coupole" après le dégagement des quelques blocs.

Samedi 16.  Après midi, me voici sur place, heureusement j'avais bien balisé hier le cheminement. Je m'active à extraire  les blocs. Une fenêtre se précise au fur et à mesure dans la paroi du fond, j'aurai préféré quelque chose de plus large...
Fond de la désob.
Vue d'ensemble.
Un petit tir en paroi de droite pour plus d'aisance et je passe. C'est une galerie de huit mètres environ de long qui se referme sur un trou impénétrable. Je ne suis pas le premier: dans la galerie des pierres ont été déplacées sur le côté et posées à la manière d'un paysan cévenol qui sait monter des murs de pierres sèches. Cela doit vraisemblablement remonter à plus de 150 ans.
La galerie.
Le fond.

Dimanche 24.  Après midi, dernière bartasse sur le secteur des Abrits, sans résultat.

Samedi 30.  Après midi. Avec Régis et Guilhem, topographie de la "grotte aux poteries". Secteur de la vallée de la Cèze.
Régis et Guilhem.
Beau joint de strate.
Bord de grande jarre, plus de 40cm.

Mardi 3 septembre.  Michel Chabaud m'avait indiqué qu'il y avait deux autres trous près et en relation avec le GNS (Galerie des nordistes chez les sudistes). Avec JB on en connait un, je me décide à trouver le second. Après 17 heures, je m'y rends. Il me faudra plus d'une heure pour parcourir huit mètres dans un roncier dantesque... je comprends qu'on ne pouvait le trouver. En fait il y a trois trous avec courant d'air en relation avec le GNS. Un premier trou impénétrable sur la pente. Le second en dessous: celui qui dans les années 50 menait par des étroitures sévères à la diaclase du GNS. Des crues de la Claysse en dessous ont partiellement bouchées l'entrée. Enfin le dernier trou en dessous, accessible après m'être battu à nouveau avec les ronces. Finalement je m'en tire avec un nombre réduit de griffes sur la peau: j'avais été prudent d'enfiler une bonne combinaison.

Dimanche 7.  Bartasse au dessus du GNS. Je trouve un nouveau départ bouché partiellement par des chasseurs. Je l'ouvre et y descend: petite galerie de surface sous lapiaz sans grand intérêt. Je remets les pierres.

Samedi 13. Je rejoins JB au départ d'un trou qu'il a trouvé dans les bois de Barjac. Il s'agit d'une dépression de cinq mètres environ de diamètre et profonde de deux mètres. Au fond on dirait une baume enterrée. Est ce l'entrée d'une salle enterrée ou un départ de puits? Malgré la présence de guêpes qui viennent se désaltérer sur les parois et se posent régulièrement sur nous sans agressivité, on fait une bonne séance de désob. Le site change de style mais sans pouvoir encore se prononcer.
La baume ou voûte après première désob.

Dimanche 21.  Après cet épisode cévenol, je vais jeter un oeil dans le ruisseau de notre ancien "aven des Trois Félés" bouché par les crus successives de celui ci. Par rapport à l'an dernier le fond du ruisseau a encore changé. Le petit trou souffleur a lui aussi disparu. Impossible de le resituer comme l'aven. A l'avenir il me faudra faire des marques en hauteur dans ce ruisseau.

Dimanche 28. Depuis la pierre reçue sur mon pied mi juillet, je n'ai toujours pas mis de chaussures montantes ou de bottes. De ce fait je ne me suis pas introduit sous terre pour des cavités plus longues que celles découvertes.Il faut pourtant que je retourne au GNS au fond duquel j'ai laissé du matériel et où la suite m'attend. Je me décide donc d'y aller en tennis, l'équipement et le perfo pour essayer d'avancer en plantant une paire de goujons et fixant une ou deux cornières. A mi parcours je dois faire demi tour: la galerie est partiellement noyée. pas question de traîner le perfo dans la flotte.

Dimanche 5 septembre. Bratasse du côté de l'aven du rhûme. Vu un petit départ sans intérêt.

Samedi 11 octobre.  Après midi. Suite aux orages, je vais faire un tour à l'aven du Charnier en espérant beaucoup d'eau. cela coule mais sans plus. Je vais au fond où le ruisseau coule et se perd dans le boyau que JB a commencé à ouvrir. Cela continue, mais il faut s'y attaquer...

Jeudi16.  Après midi. Je rejoins à l'aven aux guêpes dans les bois de Barjac. Rodolphe est aussi venu lui donner un coup de main. A trois les gamattes chauffent sur la pente et en surface le tas de pierres  s'étale de plus en plus alors qu'au fond cela prend de plus en plus la forme d'un début de puits avec des petites voûtes successives. En fin de journée un petit vide apparaît entre les pierres confirmant notre impression de puits.
La pente commence à se verticaliser.

Jeudi 23.  Après midi. Nouvelle désob avec JB à cet aven. C'est bien parti pour une spéléologie verticale. Heureusement, j'ai bien révisé la dernière édition de "Techniques de Spéléologie Alpine" et me suis équipé pour les grandes descentes.
GO! C'est parti comme aux JO.

Samedi 25.  Fin d'après midi. Dernière bartasse pour la saison au dessus de Boisson à la recherche d'une petite cavité vu il y a une vingtaine d'années. Sans résultat.

Dimanche 26.  Après midi. Il me faut absolument récupérer mon matériel au fond du GNS.  Pas question de le laisser sous terre encore plusieurs mois. Je me décide donc à affronter la flotte dans ces boyaux étroits. Au bout de ceux ci je me crois au sec, mais c'est un argile collant que je retrouve sur le plancher suspendu avant de monter sur les cornières de dix centimètres pour déséquiper la vire. Pas rassuré, mais il faut y aller.
Retour "galère" à tirer et pousser un kit bourré dans la flotte.
TPST: 3H

Jeudi 13 novembre.  Rendez vous avec mes amis Bourgeois. Le matin: agrandissement en surface à l' aven des Assiettes sur La Bruguière. 
Vue de dessus.
Après midi: Désob à la grotte St Martin (Les Concluses).
Entrée de la grotte.
Mur intérieur.

Mardi 18.  Matin. Retour à l'aven de l'Assiette pour avancer. J'en profite pour ouvrir la fente centrale à l'aplomb du puits.
Il faudra maintenant agrandir en dessous, juste au départ du puits: un coude à agrandir. Le puits semble faire dans les vingt mètres de profondeur. Malheureusement, dans ce secteur, ils sont souvent sans suite, d'autant que je n'ai pas senti de courant d'air.
Vu de dessus.La fente du bas est à l'aplomb du puits.
L'entrée principale.

Participants: Maryse et Roger, Jean Bernard, Philippe, Rodolphe, Régis, Guilhem..
                   Patrick.